La « Catalogique »

J’entamerai une série de rubriques concernant une nouvelle science que j’ai appelée la Catalogique.

La Catalogique comprend :

– le classement et l’organisation des références des constructeurs.

– l’analyse des textes et images qui donnent à un catalogue son intérêt et son charme.

– le lien entre le catalogue et le produit (l’automobile, objet d’intérêt en lui-même pour la plupart d’entre nous).

I. TYPES DE CATALOGUES

Les « catalogues automobiles » sont généralement classés par les collectionneurs de différentes manières :

– Par type de document en fonction de la taille et du nombre de pages

  • Brochure (Agrafée, donc au moins 8 pages… ou parfois dos collé pour les brochures épaisses). Certains collectionneurs ne recherchent que les plus « gros » catalogues existant sur un modèle.
  • Dépliant (Non agrafé). Le dépliant est soit une version économique du gros catalogue, soit un catalogue de série spéciale.
  • Fiche (Ou feuille, ou page simple)
  • Carte postale
  • Dossier de presse
  • Mailing (Document généralement de petit format, adressé par courrier aux prospects. Ils sont de deux sortes : « mailing adressé » envoyé à une liste de clients potentiels et « mailings toutes boîtes » distribué à l’ensemble d’ une ville ou d’un quartier).

– En fonction des modèles présentés :

  • Gamme (Présentant tous les modèles d’une marque). Il existe aussi des gammes multi-marques (Par exemple : Volkswagen + Audi).
  • Gamme spécialisée (Par exemple gamme des utilitaires, ou gamme des auto-écoles…)
  • Modèle (Catalogue détaillant toutes les versions d’un modèle)
  • Modèle spécial (Catalogue détaillant une ou quelques versions d’un modèle : exemple Golf GTI)
  • Série spéciale (Catalogue détaillant une série spéciale, généralement limitée dans le temps)

– En fonction des marques ou des modèles.

Beaucoup de collectionneurs ne suivent qu’une seule marque, voire même un seul modèle. Cela permet de mieux cerner la collection et d’en venir à bout !

– En fonction des pays où les voitures sont vendues.

En général, les collectionneurs recherchent d’abord des catalogues de leur propre pays ou des pays environnants. Les collectionneurs « tous azimuts »sont rares mais actifs. La difficulté de suivre de manière exhaustive la production de pays comme le Japon rebute beaucoup d’amateurs…

On distingue quatre zones de diffusion des catalogues :

  • L’Europe (avec bien sûr beaucoup de cas particuliers, dont le Royaume-Uni)
  • La zone « US » regroupant les USA, le Canada et maintenant le Mexique
  • Le Japon qui offre une variété invraisemblable de catalogues
  • Le reste du monde… où chaque pays est un cas à part.

Les trois premières zones correspondent à des cibles de marketing homogènes et font l’objet d’éditions de catalogues spécifiques. Mais les exceptions sont nombreuses, et c’est en passant en revue chaque marque que nous en mesurerons bien l’étendue.

II. DATES ET MILLESIMES

Beaucoup de catalogues comportent une date, mais il faut bien distinguer suivant les marques :

  • Date d’édition ou d’impression
  • Date de diffusion (Correspondant au lancement du modèle présenté, au démarrage d’un millésime… ou à une autre mise à jour)
  • Millésime.

Attention à la définition du millésime, très variable suivant les pays.

Si la France a, depuis 2000, adopté l’année civile comme millésime (Du 1er janvier au 31 décembre), les millésimes ont auparavant débuté au 1er septembre puis au 1er juillet…

Par ailleurs, le millésime officiel reconnu par l’Administration est une chose, le millésime »commercial » en est une autre ! Nombreux sont les constructeurs qui présentent des modèles millésimés »année suivante ».

Aux Etats-Unis où le millésime est une institution et précède même le nom de la marque (On ne dit pas une « Buick Regal millésime 2000″ mais une »2000 Buick Regal »), on assiste parfois à des millésimes en avance de deux ans !

Le record est l’Oldsmobile Intrigue 1998 dont le premier catalogue est daté… décembre 1995 !

Les USA connaissent une autre fantaisie, le millésime « et demi », c’est à dire 1995 1/2 qui signifie que ce modèle s’intercale entre 1995 et 1996.

 

III. REFERENCE CONSTRUCTEUR

Pour arranger le travail des archivistes, les marques les plus sérieuses (notamment les allemandes) ont mis au point un système de référencement.

Celui-ci est propre à chaque marque et il serait vain de tirer des règles générales. Dans les cas extrêmes, les références contiennent :

  • Un code lié au pays de diffusion ou à la langue
  • Un code lié à la date
  • Un code lié au modèle
  • Un code lié au numéro interne du catalogue

Nous verrons, en étudiant chaque marque, les codes et leur signification.

Il faut toutefois noter que ces codes ne sont pas exempts d’erreurs et d’incohérences. Il faut donc parfois s’en méfier, même chez Mercedes…