La France fut l'un des pays à résister courageusement à la déferlante allemande. Peugeot avec un superbe concept HX1, et Citroën avec... ce machin nommé Tubik. Si l'avant évoque très sommairement le fameux HY surnommé "tube", l'ensemble évoque plutôt le van de l'Agence Tous Risques (Ok, ils ont quand même changé la couleur !). L'élégance française était certes absente de la fourgonnette dont ce concept s'inspire, mais de là à supprimer la quasi intégralité des vitrages... On notera que les petits motifs sur le côté cachent de toutes petites fenêtres, les claustrophobes apprécieront. A l'opposé, une immense porte papillon (impossible à ouvrir dans un parking) donne accès à l'impressionnant habitacle drapé de feutre Moroso d'un mauve pétant, de quoi rendre les enfants malades avant même de commencer à rouler.
Quant au poste du conducteur, il est appelé le "cyclotron" (authentique !) ce qui donne une vague idée de la modestie de leurs concepteurs.
Nous avons vu le haut de gamme
Lancia trusté par des Chrysler rebadgées (voir CM N° XXX), le temps
était donc venu de remplacer le best-seller (ou plutôt « only-seller »)
de la gamme, l’Ypsilon.
Rappelons à nos jeunes lecteurs que la lignée Ypsilon trouve son origine
sous le badge Autobianchi avec la Y10, version huppée de la rustique
Fiat Panda. Au cours des décennies, les deux générations d’Ypsilon qui
suivirent ont constitué une sorte une sorte de « Mini » à l’italienne,
dont le style décalé amenait une touche de charme faisant oublier une
qualité de construction très ordinaire.
Les petits génies du marketing ont longuement cogité sur la troisième
génération. En effet, le créneau précédemment occupé par les précédentes
était bousculé par la cousine Fiat 500 et ses dérivés Abarth, beaucoup
plus convaincantes à tous points de vue. Le nouveau positionnement
serait donc légèrement au-dessus, avec une carrosserie quatre portes
(depuis quelques années, les versions deux portes et coupé sont une
espèce en voie d’extinction en Italie).
Et voici donc une magnifique soupière sur roues, avec sa calandre atrophiée et sa ligne de caisse inspirée de la Datsun Cherry du début des années 70.