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CLOU – MAGAZINE |
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NUMERO 24 – DECEMBRE 2010 |
Les News par Jérémy Blackson : CLOU MAGAZINE CHEZ LES SOVIETS
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Pour beaucoup d?entre nos lecteurs, l?automobile électrique reste une utopie, un vague projet qui se concrétise essentiellement dans la très coûteuse technologie hybride, pas vraiment capable de fonctionner sur les seules batteries.
Nous avons ce jour décidé de lever le voile sur le futur de la voiture électrique, développée par un constructeur ambitieux nanti du soutien politique d?une forte puissance. Non, il ne faut pas cette fois cette fois regarder du côté de l?Empire du Milieu, ni vers celui du Soleil Levant, mais vers une contrée de l?Ouest de l?Europe, La R.S.S.P.C. (République Social-Ségoléniste de Poitou-Charentes) qui, sous l?impulsion de sa dynamique présidente, a mis sur pied un ambitieux programme. La marque, appelée Simply City (qui porte ainsi les valeurs de modestie de ses auteurs) propose toute une gamme d?engins de tous formats destinés à répondre à tous les besoins d?une population laborieuse et éclairée. |
| Discours de présentation de notre Grande Timonière. A sa gauche, on devine le social-traître et ennemi de classe Petiet, avant que sa fourberie ne soit dévoilée. |
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Les canons de l?esthétique bourgeoise ayant été rejetée par les Comités de Progrès Social, il a été décidé de confier le style aux élèves de l?école primaire Lavrenti Béria de Ségograd, chacun d?entre eux étant chargé de dessiner un élément de carrosserie, lesquels ont assemblés par le Comité pour la Joie de Vivre par l?Enseignement des Luttes Ouvrières, par ordre d?apparition. Chaque élève a reçu, pour prix de son dévouement, une photo de la Présidente, au dos de laquelle une profession de foi à réciter chaque soir, permet à ces jeunes socialistes à adhérer aux valeurs républicaines, paritaires, démocratiques, apostoliques et romaines.
La carrosserie et l?aménagement intérieur évoquent une synthèse entre Trabant et voiture sans permis, ce que la conduite sautillante et l?instrumentation sommaire confirment. Nous rappelons que les véhicules anti-sociaux bourgeois et décadents (Gros 4×4, berlines de plus de 100 chevaux, témoins des tendances fascisantes de l?industrie germanique) seront prochainement bannis du territoire de la R.S.S.P.C., et que les travailleurs pourront donc parcourir le territoire à l?allure vertueuse de 45 km/h, et, dans le respect d?un ordre juste et librement consenti, ne pas pouvoir trop s?éloigner. |
| Le SC4P refuse le luxe bling-bling, ainsi, un seul essuie-glace suffit : économie et simplicité. | |
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Ainsi, l?autonomie de 100 km au maximum témoigne de cette grande liberté de mouvement laissée au citoyen, même si dans la pratique nous avons constaté qu?à la moitié de cette distance, l?engin donnait déjà des signes de fatigue, preuve d?une utilisation un peu trop intensive et exaltée.
Nous avons pu essayer toute la gamme, de la quatre place définie comme la Trabant du vingt-et_unième siècle, jusqu?aux utilitaires aux allures de Rickshaws, et nous sommes frappés par l?homogénéité du comportement. Le conducteur apaisé peut découvrir les beautés du paysage poitevin, saluer ses camarades quand il les croise… et éventuellement les solliciter pour l’aider à pousser sa voiture. Ainsi, nous avons confiance dans l?avenir radieux de cette riante contrée, et, comme nous l?a confirmé le douanier, une larme à l??il, en nous rendant nos visas à la frontière : « Les conquêtes socialo-ségolénistes forment le rêve des travailleurs opprimés du monde entier ». |
| Le sourire de ce travailleur en dit long sur le plaisir de conduire cet élégant engin de loisirs. |
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