CLOU – MAGAZINE |
NUMERO 22 – OCTOBRE 2010 |
LES POUBELLES DE L’HISTOIRE : DATSUN 120 Y (Sunny)
Pour l’automobiliste du vingt-et-unième siècle, une voiture japonaise est synonyme de qualité de fabrication, de style un peu ennuyeux mais classique, et la garantie d’une longévité mécanique et structurelle au meilleur niveau. Mais nous allons vous parler d’un temps (que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître) où il en allait différemment… |
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A cette époque, la marque Nissan vendait ses produits sous la marque Datsun, et employait des stylistes qui tentaient l’impossible synthèse entre les lignes torturées en vigueur aux USA, et des dimensions compatibles avec l’Europe. Les ingénieurs, quant à eux, avaient dû partir en vacances, car toutes les solutions techniques dataient d’avant guerre : propulsion, direction à billes, suspension arrière à lames… Ah, certains vont me dire que je suis méchant, et qu’il y a des freins à disques à l’avant. Oui, c’est vrai, des tout petits disques qui chauffaient tellement en usage intensif que les enjoliveurs plastique arrivaient à fondre ! Sur la photo voisine, nous pouvons admirer d’autres enjoliveurs dits "en capsule de bière" qui furent une exclusivité sur ce modèle, et qu’on ne reverra plus nulle part ! |
La photo n’est pas déformée, et nous sommes en 1975… l’année de la Citroën CX ! |
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La gamme comportait berlines, breaks, avec ou sans portes arrière, mais pour pimenter le tout, un coupé à hayon apportait une part de rêve… La ligne essaie vainement de suggérer un peu d’émotion en s’inspirant de Renault 17 et autres Sunbeam Rapier, mais avec ses proportions grotesques et notamment ses roues de mobylette, l’engin fait plutôt pitié. Pour accentuer son aspect racé, la calandre du coupé a ménagé des emplacements pour des doubles optiques… mais le client doit certainement installer lui-même les projecteurs centraux car Datsun ne les fournit pas. |
Est-ce une Ferrari Daytona ? Une Lamborghini Espada ? Y a de la betterave ? |
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L intérieur est à l’avenant. Plastique et skaï règnent à bord, en brun ou en noir. Des moulures ésotériques égayent le haut des portières, tandis que le tableau de bord se distingue par une disposition anarchique des commandes.
Alors pourquoi ne voit-on jamais ce chef d’oeuvre sur les routes ?
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Les sièges rabattables en skaï se prêtent à tous les fantasmes. |
Laurent Bunnik |
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