CLOU – MAGAZINE |
NUMERO 20 – AOUT 2010 |
LES POUBELLES DE L’HISTOIRE : AUSTIN ALLEGRO
Le groupe British Motors Corporation, devenu British Leyland, dominait à l’époque la production automobile anglaise, avec son large portefeuille de marques, d’Austin à Jaguar en passant par MG, Triumph, Rover ou encore Morris. Outre la célébrissime Mini, le best-seller absolu des années soixante était la 1100 / 1300, qui avait été vendue sous de nombreuses marques : Austin, Morris, Riley, Wolseley, et même MG et Van den Plas. Sa construction moderne et pratique, sa tenue de route étonnante pour l’époque, ses lignes élégantes dessinées par PininFarina. |
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Pour succéder à un tel phénomène, et entamer une nouvelle décennie de succès, il fallait frapper fort ! |
Un style qui ne doit rien à personne… | |
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Sachez pour finir que le regonflage des sphères Hydragas s’effectue uniquement avec une machine adéquate qu’on ne trouve plus nulle part depuis la disparition du réseau Rover. Mais les prouesses techniques ne s’arrêtaient pas là : à l’intérieur, merveille, un volant ni rond ni carré mais "quartic" ! Les spécialistes cherchent encore la raison de cette incongruité totalement désagréable à manipuler : erreur de la part d’un sous-traitant ? facilité de stockage ? déformation due à la chaleur ? Bien évidemment, ce modèle, comme beaucoup de ses contemporaines, montrait une propension à se faire dévorer par la rouille, ce qui explique sa rareté aujourd hui, même en Angleterre où elle fait l’objet d’une sorte de culte (non, il n’y a rien à comprendre). |
Ne réglez pas votre image, le volant a vraiment cette forme ! | |
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Break de ch(i)asse… Oui, cette couleur existait vraiment aussi. | Les amateurs de grille-pain chromés sont gâtés aujourd hui ! |
Pour les amateurs de curiosités, sachez qu’il existait également deux rares variantes : un break à 3 portes dont l’arrière évoque un bec de bouilloire mais qui, à peine plus spacieux que la berline, trouvait difficilement sa raison d’être. Encore plus introuvable, car jamais exportée, la Vanden Plas 1500 (puis 1.5 / 1.7), dont la calandre vaguement inspirée de Jaguar se mariait difficilement avec le reste de la carrosserie. Par contre, l’intérieur, très classique, semblait composé de boiseries, de cadrans et de sièges prélevés sur d’anciens modèles de la marque. Ce doux mélange entre l’habitacle typé sixties et sa caisse hésitant entre deux époques, lui vaudra un peu d’indulgence de notre part, car c’est finalement un bel exemple de ce que seule la vieille Angleterre peut produire ! |
Laurent Bunnik |
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