CATALOGUES NUMERO 19 – JUILLET 2010 CLOU MAGAZINE LANCIA CHRYSLER FERRARI

Lancia compte parmi les marques qui peuvent afficher un patrimoine digne de figurer en première place dans les manuels d’histoire : l’excellence technique, voire l’avant-garde, le luxe, le sport, avec palmarès à la clé… des grands noms, Aurelia, Flaminia, Stratos, Delta HF Integrale… les carrossiers les plus grands ont travaillé sur les modèles de la marque, Pininfarina, Zagato, Touring…

Mais tout ça c’est bien joli, les enfants, mais depuis une dizaine d’années, Lancia ne vend que des Ypsilon, des Ypsilon, et encore des Ypsilon (un peu de Musa aussi, soyons honnête), c’est à dire des dérivés de petites Fiat, avec une chouette calandre chromée et de l’alcantara à l’intérieur.

Donc en toute logique, l’histoire devait mal se terminer et les journaux préparaient déjà la nécrologie de la marque.

Mais même dans le cruel monde de l’industrie, les contes de fées existent !

L oncle Sam à la rescousse (ou l’inverse ?)

Fiat ayant racheté le groupe Chrysler pour le prix d’un Expresso (au comptoir), se retrouve avec une pléthore d’excellents modèles qui vont lui permettre de repeupler sa gamme : une Chrysler 300C deviendra Lancia Thesis, et une Chrysler Grand Voyager se transformera en Lancia Phedra. Bien évidemment, ceci devrait booster les ventes de ces deux modèles qui devraient passer de "quasiment rien" à "pas grand chose".

Le résultat commercial de cette refonte de gamme est attendu avec impatience par les dirigeants du groupe Fiat, qui doivent dévoiler de nouveaux projets dans les prochaines semaines.

Chrysler, à l’inverse, pourra importer les Fiat Croma et Multipla, qui n’en doutons pas, combleront les désirs de la clientèle américaine qui n’ont jamais rien vu de tel (et ne sont pas près de revoir de telles synthèses de bon goût européen).

Scoop : Ferrari 810

Mais le produit le plus brillant du groupe Chrysler, le camion le plus rapide du monde, le mythique Dodge Viper, après avoir déjà prêté ses dessous à la Mercedes SLS , pourrait intégrer la gamme Ferrari.

Si la couleur est déjà conforme, le style n’est toutefois pas assez tarabiscoté pour arborer le cheval cabré. Il a donc été demandé au jeune Kevin, 8 ans, le designer attitré de Ferrari, de rajouter une dizaine de prises d’air, ainsi que des moulures latérales, afin de lui donner le "corporate look" et justifier le prix demandé.

Quand le monde de l’automobile nous offre le triste spectacle du rachat de marques prestigieuses par des inconnus venus du tiers-monde, il est réconfortant de voir que l’Europe et les USA sont capable de s’unir pour préserver le patrimoine et garder intacte la passion de la belle mécanique.